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La course du Samedi

lundi 23 juin 2008, par Eric

L’été commence à Mollégès

En route pour atteler

La charrette mollégeoise a donc subi les assauts de la chaleur d’un 21 juin, solstice d’été qui rarement aura aussi bien porté sa réputation. Une hausse de 10 degrés au thermomètre accueille les charretiers, qui attele les 15 lourds de la flèche mollégeoise pour une course effrénée dans le village.

Il est quinze heures. Sous 35 degrés, les charretiers composent patiemment leur charrette, la décorant de branches de peuplier de frêne et d’ormeau. Puis ils harnachent leurs chevaux. Joconde est la pouliche constituant lou davans, suivies par 2 autres femelles : Caline et Gamine. Quatre sarrazins sont portés en tête de flèche, Nuage porte le dernier. En fin de corde, lou Cavihié Ratou et lou limonié Osco tiennent les autres postes clés. Les rôles d’importance ont été soigneusement confiés par Sébastien, qui connaît bien chaque bête.
Le samedi, la charrette doit courir à travers les rues du village, et faire courir une flèche de 15 chevaux de trait n’a rien d’une sinécure. C’est à lui qu’incombe donc la charge de choisir chaque position dans la corde pour que celle ci soit cohérente, et ne risque pas de s’emballer.

Le cortège s’ébranle doucement, dans la campagne. Une petite foulée à un kilomètre du village, histoire de mettre en jambes les chevaux, les débarrasser de leur nervosité. La charrette court bien...

Ils arrivent... Pile a l’heure, me dit fièrement un Mollégeois, elle est toujours à l’heure notre charrette.

Le signal

Le bras levé. Le signal. Et la charrette s’engage. Un premier passage un peu cahotique, les chevaux étaient au calme, et la bombe associée au monde venu se masser au coeur du village ont perturbé une paire d’entre eux. Le temps pour tout le monde de réaliser que les charretiers ne sont pas là pour accompagner les bêtes, mais bien les mener. Ne court pas qui veut.

La charrette sur des rails

Les autres passages seront parfaits, avec des courses splendides, une charrette qui tourne sur des rails dans l’équerre au coeur du village. Malgré la chaleur, personne ne ménage ses efforts, et les chevaux de passer et de repasser dans un sens et l’autre...

La course de la charrette à Mollégès, c’est plus d’une heure au son des grelots des sabots martelés sur le bitume, du fifre dans la charrette.